Notre société évolue, et avec elle, le monde du travail. Les métiers d’aujourd’hui sont pour certains très différents de ceux d’hier, mais également de ceux de demain. Avec la montée des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, les besoins changent. Mais quelles sont donc les professions de demain ? Analyse.

Vers quelle voie professionnelle se diriger ?

D’après une étude réalisée par Dell et l’«Institut pour le Futur» basé à Palo Alto en 2017, 85 % des postes à pourvoir en 2030 n’existent pas encore. En cause: la ringardisation progressive de groupes de métiers entiers, doublés par le numérique et la robotisation, qui sera plus efficace que l’homme, même pour de nombreuses tâches intellectuelles. Un véritable challenge pour les étudiants, qui doivent choisir leur futur métier très tôt. Compliqué de se préparer à entrer dans le monde du travail avec une telle incertitude.

Selon l’étude, nous entrons dans la seconde phase du développement numérique. Après la première étape, qui est la simple imitation de la pensée logique, les prochaines années verront l’avènement d’une véritable intelligence cognitive, capable d’imaginer des solutions, d’interpréter des données, même imparfaites, comme le font les humains actuellement. La troisième phase, sera l’apparition de l’«être humain virtuel»; mais ce serait pour après 2030.

Néanmoins, il est possible d’anticiper les domaines qui vont se développer et voir émerger de nouvelles professions.

Collaboration entre humains et robots, analyses data, développements numériques… Les possibilités seront vastes, en voici quelques unes : Amplificateur de talents (le nouveau coach), Social seller (le commercial du futur), Interprète des data (le new data scientist), Neuro-manager ou  brain manager (le manager neurotransmetteur), Scrum master (le chef de projet sprinter), Hacker éthique (le nouveau consultant en cyber sécurité), Educateur de robot (le maitre d’apprentissage de l’IA). Pour en savoir plus, consultez « Les métiers du futur« ,  l’ouvrage de Isabelle Rouhan.

De plus, les évolutions sociétales de fond, comme le vieillissement de la population, les vagues migratoires et les problèmes environnementaux, favoriseront l’arrivée de nouveaux métiers qui, par exemple, soutiendront les seniors (silver economy), aideront à l’intégration ou agiront pour la transition énergétique (green economy).

Freelance: de nouveaux modèles pour les futurs travailleurs

Le modèle de salariat traditionnel que l’on connaît risque d’être totalement bouleversé. Déjà en 2019, on comptait plus de 930 000 freelances en France. Un chiffre qui ne va cesser d’augmenter jusqu’à instaurer un nouveau modèle de travail.

Si auparavant, on se formait pour un seul et unique métier, les travailleurs de demain devront sûrement être davantage polyvalents et pouvoir passer d’une entreprise à l’autre, ou même d’un métier à un autre, et collaborer avec diverses personnes. Car selon l’Observatoire des trajectoires professionnelles, un français aura occupé en moyenne 4,5 emplois dans sa carrière.

Tous ces changements nous amènent à penser que les compétences techniques des individus seront accessoires. Ce sont les qualités comportementales qui primeront.

Connais-toi toi-même

Selon Yuval Harari, les nouveaux travailleurs devront être constamment capables de se réinventer constamment, et s’adapter aux changements, « même à 50 ans ». Pour faire face à « des choses que personne n’a jamais vu auparavant », il nous faudra « beaucoup de souplesse psychique et d’importantes réserves d’équilibre émotionnel ».

La solution ?  Une très bonne connaissance et compréhension de soi, ce qui passe par « un travail intense pour arriver à saisir comment fonctionne notre propre système d’exploitation », et peut être aussi l’accompagnement d’un coach 😉