Ces dernières années, les études se multiplient sur le mal-être au travail, mettant en lumière une surreprésentation de la Génération Z parmi les personnes souffrant de mal-être au travail. En février, deux études, le baromètre Burn out et du Bore Out en France par Ignition Program et l’étude JobTeaser en partenariat avec Kantar, ont révélé des chiffres alarmants concernant cette génération sur le marché du travail. Comprendre les raisons derrière ces chiffres est essentiel pour trouver des solutions vitales pour le bien-être de ces jeunes et la santé de nos entreprises.

Les chiffres alarmants

D’après le baromètre Burn out et du Bore Out en France par Ignition Program, la Génération Z est particulièrement touchée par le mal-être au travail. Cette étude montre une augmentation significative des signes de souffrance au travail chez les jeunes actifs de cette génération, avec une augmentation de 12 % par rapport aux autres générations. De plus, ils sont plus nombreux à se sentir désengagés et à envisager de quitter leur emploi, avec une augmentation de 24 % par rapport aux autres générations.

L’étude JobTeaser en partenariat avec Kantar enfonce le clou en révélant qu’un représentant de la génération Z sur trois regrette son choix de carrière, et 84 % d’entre eux ressentent des regrets dès la première année de leur vie active. De plus, 40 % des jeunes actifs de cette génération changeraient de carrière dès maintenant si l’opportunité se présentait.

Les causes profondes

Les raisons de ce mal-être au travail sont multiples. Une rémunération jugée trop faible, le stress professionnel, et une culture d’entreprise en décalage avec leur personnalité sont les principales causes citées.

Les particularités de la Génération Z

Mais pour comprendre pleinement cette situation, il est essentiel de prendre en compte les particularités de la Génération Z. Cette génération a grandi dans un monde où la satisfaction immédiate est la norme. Ils ont grandi avec la technologie qui leur permet d’avoir tout, tout de suite. Cette culture du tout, tout de suite les rend moins enclins à fournir un effort qui ne rapporte pas de valeur ajoutée à long terme.

De plus, la pandémie de COVID-19 les a exposés à des problèmes de vie et de mort, ainsi qu’à un isolement social important, à un moment de leur vie où ils devraient plutôt expérimenter la joie, l’amitié et la liberté. Cette période sombre a renforcé leur désir de ne faire aucune concession pour des choses qui ne sont pas importantes à leurs yeux. Ainsi, s’ils estiment que leur travail n’est pas aligné avec leur raison d’être, ils lui accorderont peu d’importance et ne feront aucun effort pour surmonter une situation professionnelle difficile.

Les effets inattendus de l’éducation positive

En plus des particularités liées à leur environnement technologique et à la pandémie de COVID-19, il est important de mentionner les effets inattendus de l’éducation positive sur la Génération Z. Cette génération a souvent été éduquée selon les principes de l’éducation positive, visant à renforcer l’estime de soi et à encourager les comportements positifs. Cependant, cette approche a parfois eu des effets secondaires non anticipés.

En effet, l’éducation positive a souvent omis d’apprendre à ces jeunes à gérer la frustration, l’attente d’un résultat sur le long terme et l’absence de récompense immédiate. Ils ont grandi en communiquant d’égal à égal avec les adultes.

Le rapport au travail et à la hiérarchie

C’est pourquoi le lien hiérarchique ne signifie pas automatiquement le respect. Ils n’hésitent pas à remettre en question leur supérieur hiérarchique, à moins qu’il ne démontre une expertise supérieure ou une vision inspirante.

Des carrières en mouvement

Cette absence de préparation à la frustration et à l’effort à long terme peut également expliquer en partie leur désengagement vis-à-vis d’un emploi qui ne correspond pas immédiatement à leurs attentes. Il avait été prédit que les nouvelles générations changeraient en moyenne cinq fois de métier au cours de leur carrière. La Génération Z semble bien confirmer cette prédiction.

Des solutions nécessaires

Il est impératif d’offrir à ces jeunes générations des moments de pause, de recentrage, ainsi que des connaissances approfondies en philosophie, en connaissance de soi et en soft skills. Seuls ces éléments peuvent leur permettre de prendre les bonnes décisions pour leur vie et leur futur professionnel.

Conclusion

En comprenant leurs particularités et en leur offrant les outils nécessaires, nous pouvons les aider à trouver leur place dans le monde professionnel et leur permettre de valoriser leurs talents.