Avec cet article vous allez comprendre et apprivoiser ce mécanisme vital. En fin d’article, je vous explique ma routine pour ne pas me laisser submerger par le stress et l’anxiété.
1. Le mécanisme du stress
Le stress est un mécanisme de défense archaïque, ancré dans notre système nerveux depuis des millénaires. À l’origine, il s’agit d’une réaction de survie face à un danger immédiat : fuir, combattre ou se figer.
Cette réponse est orchestrée par le système nerveux autonome et se traduit par la libération d’adrénaline et de cortisol (hormone du stress), qui activent instantanément le corps : respiration accélérée, tension musculaire, vigilance accrue.
Mais lorsque cette activation se prolonge – sans phase de récupération – elle dérègle le fonctionnement du cerveau.
Selon Bruce McEwen (2006), le stress chronique affaiblit le cortex préfrontal (zone liée à la prise de recul, à la concentration et à la gestion des émotions) et stimule excessivement l’amygdale, centre de la peur. Résultat : on devient plus réactif… mais moins lucide.
Ce phénomène explique pourquoi, en période de surcharge, nous avons tendance à :
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Nous énerver plus vite
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Ruminer plus longtemps
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Perdre en clarté mentale
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Prendre de mauvaises décisions
Le stress n’est donc pas seulement une sensation désagréable : il modifie concrètement notre fonctionnement cognitif et émotionnel.
2. Le stress une alerte : savoir l’accueillir et reconnaître ses signaux
Contrairement aux idées reçues, le stress n’est pas toujours un problème. En réalité, il est souvent un signal utile, qui nous alerte d’un déséquilibre entre les ressources disponibles et les sollicitations du moment.
Une étude de Crum et al. (2013, Yale University) a montré que les personnes qui perçoivent le stress comme un moteur (plutôt qu’un danger) développent une meilleure résistance mentale et physique.
Changer notre regard sur le stress, c’est déjà désamorcer une partie de son pouvoir.
Mais encore faut-il apprendre à écouter les signaux du corps, souvent plus rapides et plus fiables que notre mental :
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Troubles du sommeil (réveils nocturnes, fatigue au réveil)
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Tensions dans la nuque, les épaules ou la mâchoire
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Baisse de concentration, oublis fréquents
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Irritabilité, hypersensibilité
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Envie de sucre, grignotage incontrôlé
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Impression d’être “au bord des larmes” sans raison
Ces signes ne sont pas anodins. Ils nous indiquent que le système nerveux reste en mode alerte, même lorsque le danger est passé.
Les reconnaître permet d’intervenir avant la saturation ou l’effondrement.
3. Stratégie pour éviter la surcharge
On ne combat pas le stress par la volonté seule. On le transforme en créant un cadre favorable à la récupération. Voici une stratégie en trois volets : réguler par le corps, libérer les tensions, nourrir la joie.
Réguler : calmer le système nerveux
Le stress est une réaction corporelle. Pour y répondre, il faut donc passer par le corps. Trois leviers simples et efficaces :
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Cohérence cardiaque : 3 fois 5 minutes par jour (5 sec inspiration / 5 sec expiration). Des études (Lusch, 2016) montrent que cela réduit le taux de cortisol et favorise le calme intérieur.
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Respiration abdominale ou relaxation musculaire progressive : relâcher volontairement les tensions aide à réenclencher le système de repos.
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Exposition à l’eau : nager, se doucher, marcher sous la pluie… apaise le système nerveux par stimulation sensorielle.
Libérer : exprimer ce qui doit sortir
Parler, chanter, bouger, créer : toutes ces activités permettent de décharger la tension intérieure.
Selon Kemp & Quintana (2013), les activités sociales et expressives (chant, danse, rire, conversation authentique) augmentent la production d’ocytocine et de sérotonine, réduisant ainsi la réponse au stress.
Le stress a besoin de sortir. Le silence ou l’isolement le renforcent.
Nourrir : créer des micro-sources de joie au quotidien
Il ne s’agit pas de “positiver à tout prix”, mais de réactiver les circuits de plaisir :
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Créer des petits rituels qui nous font du bien
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S’accorder du temps pour les personnes et activités qui nous nourrissent
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Faites vous plaisir, même au travail : priorisez les tâches que vous aimez faire, oser une petite plaisanterie en réunion ou à la machine à café…
Mon témoignage : ce que je fais pour ne pas me laisser submerger
Je suis une stressée professionnelle. Un cliffhanger dans une série peut suffire à m’angoisser. Mais j’ai appris, avec le temps, à identifier les premiers signes de surcharge chez moi :
insomnie, envies de sucre, irritabilité, mental en boucle, et la larme facile.
Aujourd’hui, j’ai mis en place des rituels simples mais puissants. Je n’attends pas d’aller mal pour m’occuper de moi.
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J’optimise mon agenda : je structure mes journées avec des marges.
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Je nage au moins une fois par semaine : c’est ma soupape.
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Je respire consciemment : notamment avant une réunion ou en fin de journée.
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Je danse dans ma cuisine, je chante dans ma voiture : c’est ma joie libre.
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Je fais attention à mes petits déjeuners : moins de sucre, plus de protéines.
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Je me connecte aux gens que j’aime
Ces pratiques ne me rendent pas invulnérable, mais elles me permettent de rester connectée à moi-même, même dans les périodes intenses.
En conclusion : le stress peut devenir une boussole
Plutôt que chercher à l’éviter, nous pouvons apprendre à écouter ce que le stress nous dit :
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Est-ce un besoin de repos ?
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Un manque de clarté ?
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Une alerte à un décalage entre mes valeurs et mes actions ?
Chez HoliWork, nous croyons que le stress, s’il est écouté et canalisé, peut devenir une force d’alignement.
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